Comment choisir un professionnel de santé mentale ?
- Pauline
- 19 mars
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 avr.
(Parole d'une patiente devenue psychologue)
Quand j’ai commencé à vouloir enfin prendre soin de moi, et de ma santé mentale, à rentrer dans ce processus de guérison, de connaissance de soi, j’étais complètement dépassée par le nombre de possibilités qui se présentaient. Les mille approches des psychologues et psychothérapeutes, les mille spécialités des coachs et compagnie, j’étais juste : 🤯
Allié au fait que si je trouvais un professionnel qui pouvait me convenir, au final je me rendais compte que moi-même j’avais mille problèmes, mille objectifs différents, et qu’il ne pourrait donc pas répondre à tout.
Spoiler alert : c’est toujours le cas, dès que j’ai envie de me refaire accompagner, j’ai un petit moment de 🤯, mais maintenant j’ai les outils qui me permettent de ne plus rester bloquée (et tu les auras aussi à travers ce post !)
Et on est beaucoup dans ce cas là !
À voir nos blocages amplifiés, nos motivations coupées, dès le moment où notre élan d’aller mieux se confronte à la difficulté de choisir ce qui nous conviendrait. Alors on ravale notre salive, on continue de serrer les dents, on repousse à plus tard et « ouais bref ça finira par passer, de toute façon personne peut m’aider ».
Alors comment on fait ?
Voilà 1 tips théorique et 1 tips pratique, qui vont clairement te faciliter la tâche :
Et que j’aurai tellement voulu avoir à l’époque !
1) En théorie, voilà déjà comment les professionnels se différencient :
Psychiatre :
-Docteur en médecine, spécialisé en psychiatrie (bac +8)
-Diagnostics, traitements médicamenteux, formations complémentaires en psychothérapie possibles
-Statut règlementé par l’état
-Remboursés par sécurité sociale et mutuelles
Psychologue :
-Master en psychologie, spécialisé en clinique, neuropsy, santé, travail… (bac +5)
-Bilans psychométriques (TDAH, HPI, TAG…), psychothérapies reconnues scientifiquement
-Statut règlementé par l’état
-Remboursés par les mutuelles (et sécurité sociale s’ils sont dans “Mon Soutien Psy”)
(Ici psychologue clinicien, mais il existe aussi des psychologues chercheurs, allant jusqu’au doctorat, spécialisés en cognitive, sociale, environnementale…)
Psychothérapeute :
-Formation reconnue par l’état, spécialisée en une psychothérapie
-Psychothérapies (TCC, EMDR, systémie…) reconnues scientifiquement
-Statut règlementé par l’état
-Remboursés par les mutuelles
Psychopraticien, coach, thérapeute... :
-Formation (ou non) dans un sujet spécifique
-Accompagnements spécifiques (système nerveux, business, cycle féminin…), thérapies non reconnues scientifiquement (EFT, PNL, acupuncture…)
Maintenant que tu sais un peu plus à quoi correspond chaque profession, tu vas te rendre compte que ce n’est pas tant suffisant que ça. Pourquoi ? Parce que ce qui est le plus important dans ce parcours, surtout au moment où tu recherches ton accompagnement, c’est de savoir de quoi tu as besoin. Et bordel comme c’est dur de savoir !
C’est d’autant plus dur parce que depuis petit on est programmés pour que l’extérieur réponde à nos besoins sans qu’on est à se poser de question (nos parents nous donnaient le biberon, nos supermarchés des légumes, nos professeurs des notes, nos patrons des primes…). Mais plus on grandit plus nos besoins se complexifient, moins l’extérieur peut y répondre sans qu’on est notre rôle à jouer.
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Et ce rôle c’est quoi ? Bah notre rôle d’adulte. Celui qui écoute et comprend ce qu’il se passe à l’intérieur. Celui qui nous apporte cette présence que l’on réclame à l’extérieur.
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Pourtant on ne nous apprend absolument nul part à jouer ce rôle. Même avec l’essor du développement personnel, on entend de partout « écoute toi, écoute tes besoins », ok mais comment ? Et bah c'est là que j'interviens, en pratique juste en dessous.
2) En pratique, voilà comment tu peux commencer à décrypter tes besoins :
Avec ça, tu sauras déjà un peu plus vers quoi te diriger comme accompagnement, en lisant les descriptions de différents professionnels et en voyant ce qui résonne le plus avec ce que tu viens de nommer.
Mais si ça reste encore trop flou, parce qu’il y a beaucoup de professionnels ou parce que c’est compliqué de décrypter ta difficulté seul•e, no worries ! Je t’offre mon QUIZ ou une consultation découverte, totalement gratuits, qui pourront t’aider à t’apporter davantage de clarté !
Avec amour, toujours,
Pauline.
PS : « Non reconnu scientifiquement » ne veut pas dire inefficace (moi-même ayant déjà été accompagnée par des coachs experts dans leur domaine), cela veut seulement dire que les effets psychothérapeutiques n’ont pas été prouvé (qu’il faut donc faire attention à ce qu’on vous vend) mais pas que l’accompagnement est inutile.
PS 2 : Ces descriptions de professionnels sont valables en France, où les psychologues cliniciens ont automatiquement le statut de psychothérapeutes. En Suisse ça n’est pas le cas, si le psychologue veut proposer une psychothérapie il doit, après son master, obligatoirement effectuer une formation supplémentaire. Et seul les psychiatres et psychologues-psychothérapeutes peuvent alors être remboursés par l’assurance, sur prescription médicale.
PS 3 : Pour ce qui est de la psychanalyse (non citée ici), c’est une approche théorique (très ancienne : elle est la toute première forme de psychologie qui l’a différencié de la philosophie). Certaines formations proposent encore exclusivement cette approche, elle est aussi toujours étudiée en études de psychologie, mais surtout pour ses apports en analyse (et non pour des effets thérapeutiques).
PS 4 : Pour servir d’exemple, moi je suis psychologue, j’ai un master en psychologie clinique intégrative(ça veut dire qui touche à toutes les approches), mais j’ai davantage orienté mes spécialités en psychologie affective (émotion, motivation, personnalité, attachement..).
09.03.2025
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